Stratégie foncière
En Vendée, la LPO a commencé à acheter des parcelles de prairie en… 1989 !
Une action qui ne date pas d’hier, et qui a évolué au fil du temps, pour permettre d’agir dans les territoires pour protéger la biodiversité tout en créant de l’emploi.
Aujourd’hui, la LPO possède 255 ha dans 9 communes du Marais breton (soit environ 0,8% du territoire), 419 ha dans 3 communes du Marais poitevin (soit environ 0,4% du territoire), et 0,85 ha en plaine et bocage (2 communes).
97% de la surface est louée à 33 exploitations agricoles différentes, avec un fermage correspondant au montant des taxes foncières.
Ce qui n’est pas loué correspond à des bassins ou marais en eau (pour la grande majorité) et à des petites parcelles isolées non exploitables (pour moins de 1 ha).
Parmi les 33 fermiers de la LPO, une dizaine ont pu s’installer ou conforter leur installation grâce à l’achat de foncier par la LPO qui leur met à disposition.
La vingtaine qui reste étaient des éleveurs déjà en place, à qui la LPO a permis de poursuivre leur activité. Tous ont signé des baux ruraux à clauses environnementales et bénéficient de mesures agro-environnementales.
Le résultat sur la biodiversité est souvent très marqué :
dans l’une des fermes achetées par la LPO et mise à disposition d’un jeune éleveur, le nombre de vanneaux nicheurs a été multiplié par 5 et le nombre de chevaliers gambettes par 2 en 4 ans !
Les 10 jeunes qui ont pu s’installer grâce au soutien de la LPO font de la vente directe (marchés, Collectif Court Circuit, magasin à la ferme) et accueillent les visiteurs à la ferme.
En plus des objectifs de protection de la nature dans ces territoires, il y a donc un vrai gain pour le dynamisme, l’activité économique et le tourisme.
La LPO Vendée peut accéder au foncier et le mettre à disposition de fermiers grâce au soutien financier de ses donateurs, de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne (pour les parcelles en zone humide), du fonds de dotation Itancia, de Vendée Energie et d’autres financeurs privés.