Pourquoi participer au Dialogue permanent pour la nature ?
Témoignage de Pascale, habitante, bénévole et mangeuse
L’un des principes importants du Dialogue Permanent pour la Nature (DPN) est de créer des conditions pérennes de dialogue, centré autour des questions de biodiversité sauvage, par la mise en lien de plusieurs acteurs :
- des paysans,
- des naturalistes
- et des habitants d’un même territoire.
C’est le principe d’éducation populaire qui importe : l’esprit d’échanges, de curiosité, d’écoute et d’apprentissage mutuel entre les participants.
Comment ça fonctionne ? Qu’en pense les participants bénévoles ?
Pour répondre, nous avons choisi d’interroger Pascale Louis-Clément, une bénévole de la LPO Vendée, adhérente au collectif de consommateurs Court-circuit et habitante-enquêtrice lors des visites participatives de ferme.
Pour Pascale, le Dialogue Permanent pour la nature, c’est :
« Avoir une participation active sensée, qui soit au-delà de la consommation. Le premier pas fut d’acheter ma nourriture en bio et par le Collectif Court-Circuit, puis j’avais envie d’aller plus loin, pour soutenir la démarche Paysans de Nature, j’avais envie de voir leur cadre de travail. »
Lorsqu’on lui demande s’il est nécessaire d’être spécialiste pour participer, elle répond que :
« Même quelqu’un qui n’est pas connaisseurs peut participer et être utile, moi je n’y connais rien en agriculture mais c’est l’intelligence collective qui fonctionne, le fait que les participants, paysans comme les citoyens, se questionnent, ça fait avancer le débat. Ça mène à des rencontres, ça m’exerce à comprendre les besoins des paysans et paysannes, leur réalité. Je vis le DPN comme une action de citoyenneté locale ou la mixité fait la richesse du débat. C’est une évolution de mes engagements personnels. Je trouve que le grand public connaît mal l’agriculture et ses problématiques en France, je pense donc que développer l’outil qu’est le Dialogue Permanent pour la Nature (DPN) aidera à faire prendre conscience aux citoyens des enjeux agricoles et de biodiversité. »
Si l’intelligence collective lui a sauté aux yeux en participant à des Dialogues Permanents pour la Nature (DPN), c’est pour elle un moyen concret d’agir en faveur de la biodiversité et de progresser sur le plan individuel sur les questions qui ont trait à l’agriculture. Enfin, se mettre en mouvement lui permet de lutter contre un mal auquel de plus en plus de personnes font face aujourd’hui : celui de l’éco-anxiété.
« Pour quelqu’un comme moi, ça contribue à réduire mon éco-anxiété, je fais quelque chose pour ce monde, je ne veux pas simplement être consommatrice, mais bel et bien apprendre des choses, c’est une évolution de mon engagement et de ma façon de penser, ça me pousse à m’informer, à lire etc. On n’est pas en train de faire une participation financière qui déculpabilise, on donne du temps, de sa personne, ça ressemble plus à mon éthique. Ça me permet d’être plus habitante de mon territoire. C’est une chouette idée.»
Pour en savoir plus sur les visites participatives de fermes
2 plaquettes sont à votre disposition auprès des associations locales qui animent le réseau Paysans de Nature (comme la LPO Vendée) sur le territoire régional ou en téléchargement ici :